Les indiens Guarani ont utilisé pendant des siècles l'espèce Stévia rebaudiana dans leur alimentation et comme plante médicinale. Ils l'appelaient "ka'a hé'e", ce qui signifie herbe sucrée, et l'utilisaient pour adoucir l'amertume du maté.
Elle a été décrite pour la première fois en 1899 par le scientifique Suisse Moises S. Bertoni. (1857-1929)
Moïses S BERTONI et son épouse
En 1931, des chimistes français ont isolé les hétérosides qui donnent son goût sucré à cette plante : les glycosides de steviol (stevioside et rebaudiosides). Ces molécules ont un pouvoir sucrant compris entre 250 et 400 fois celui du sucre.
Au début des années 1970, les japonais ont commencé à cultiver la stévia pour remplacer les édulcorants artificiels, tels que le cyclamate ou la saccharine, suspectés d'être cancérigènes.
Ses feuilles, le liquide extrait de ses feuilles et les glycosides de stéviol purifiés sont utilisés comme édulcorants et commercialisés au Japon depuis 1977. Dès 2005, ils représentent 40 % du marché des édulcorants intenses dans ce pays, qui est alors le plus grand consommateur de stévia au monde.
La stévia est maintenant cultivée et consommée dans de nombreux pays d'Asie : Chine (depuis 1984), Corée, Taiwan, Thaïlande et Malaisie. On la trouve aussi en Amérique du Sud (Brésil, Paraguay, Argentine et Uruguay) et en Israël.
La Chine est actuellement le plus grand producteur de glycosides de stéviol.
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